Soins Traditionnels Celtes & Accompagnement
S'aimer
Voila pour moi, aujourd’hui, certainement le but ultime de notre vie sur terre : arriver à s’aimer soi-même.
Je l’ai éprouvé plus jeune et je le constate chez de nombreuses personnes qui viennent me demander un soin, beaucoup des difficultés rencontrées, des maladies peuvent venir d’un manque d’amour pour soi.
Alors, bien entendu, je ne parle pas ici d’un amour narcissique, poussé par un égo démesuré qui peut nous faire oublier ou occulter nos parts d’ombre.
Je parle bien d’un amour sincère, profond pour ce que nous sommes dans l’instant présent, avec nos qualités mais également nos défauts, en ayant conscience que nous ne sommes pas parfait mais avec l’envie de nous améliorer.
Prendre conscience que nous avons fait et que nous ferons encore des erreurs mais être en capacité de nous pardonner cela, de nous dire que nous avons dû faire au mieux avec ce que nous étions à ce moment-là et essayer de ne plus commettre la même erreur. Je dis bien essayer car parfois la prise de conscience n’est pas suffisante pour nous empêcher de recommencer… Alors, nous y retournons malgré tout, parfois en sachant que nous ne devrions pas… mais ce n’est pas grave : nous sommes là pour expérimenter les choses et cela nous donne une possibilité de les gérer différemment au cas ou cette fois ci cela marcherait ! Le Grand Mystère (l’Univers/Dieu/ou qui que vous voulez) est plutôt joueur est aime bien nous tester afin de vérifier que nous avons compris la leçon. Il nous place donc dans des situations similaires afin de voir si l’histoire se répète ou non… Tout ce qui ne s’apprend pas par la sagesse, finir par s’imposer par la force.
Je parle de but ultime parce que, dans notre société actuelle, tout est fait pour que nous ne nous aimions pas et au vu de l’évolution de la société sur les dernières années, cela ne prend pas le sens d’une amélioration...
Nous devons donc composer avec nos blessures dont nous nous sentons en partie responsable, cela crée des manques, des sentiments de ne pas être complet. Nous cherchons donc à combler ces vides par des choses venant de l’extérieur. Certaines personnes vont le faire avec la nourriture, d’autre avec le besoin de posséder des objets, d’autres encore vont préférer la recherche de l’amour des autres.
Combien de couples peuvent dire, à un moment, nous nous complétons l’un, l’autre… Mais si je compte sur l’autre pour me compléter, c’est que je n’y arrive pas par moi-même. Dans ce cas, la relation de couple ne se base pas sur l’Amour mais sur une forme de dépendance, puisque j’ai besoin de l’autre pour me sentir complet. Mais s’il y a dépendance, qu’elle soit consciente ou non, alors quel est le prix de cette relation ? Jusqu’à quel point, pour ne pas perdre l’autre, suis-je capable d’aller ? et cela est-il juste pour moi ? Si ce n’est pas le cas, alors je me trahis inconsciemment et je m’éloigne de l’amour pour moi-même.
Je parle ici des personnes en couple mais c’est également valable dans toute relation : jusqu’où suis-je prêt à aller pour sentir une forme d’amour (regard, reconnaissance, remerciement, …) de la part de l’autre ?
Pendant longtemps, j’ai pu fonctionner comme ça : toujours prêt à aider les autres, à rendre service, à donner de mon temps, y compris lorsque cela n’était pas juste pour moi, n’était pas réciproque, sous prétexte que j’aimais aider. Cela me définissait, me donnait une raison d’être, me permettait de me sentir aimé… Mais cela ne m’a pas permis de m’aimer, au contraire.
Et puis une personne m’a donné un jour un petit mantra qui a fait sens pour moi et que je partage, avec plaisir, avec vous aujourd’hui :
Je suis la personne la plus importante pour moi ici et maintenant…
JE suis la personne la plus importante pour MOI, ici et maintenant !
Je n’ai pas réussi à le dire la première fois… Les mots sont restés coincés dans ma gorge…
Comment pouvais je être important pour moi-même… J’avais toujours fait passer les autres en premier… Ils le méritaient tellement plus que moi !...
Je suis la personne la plus importante pour moi, ici et maintenant…
Et pourtant, cette petite phase se frayait un chemin en moi, me paraissait juste… Effectivement, comment est-il possible d’aider les autres personnes, si je ne prends pas un peu soin de moi ?
Comment remplir un verre d’eau avec une carafe vide ? Donc si je veux pouvoir aider les autres, parce que j’aime vraiment ça, il faut que je sois bien et donc que je prenne soin de moi…
Je suis la personne la plus importante pour moi, ici et maintenant…
Mais cela veut aussi dire que je peux dire NON… Je peux ne pas tout accepter parce que je sens que je n’en ai pas l’envie, le courage ou l’énergie pour… et cela n’est pas égoïste, même si la personne qui me sollicite (et qui soit dit en passant, ne ferait rien pour moi) me culpabilise de ne pas l’aider…
C’est difficile à faire la première fois, il y a de la culpabilité, il y a de la peur, celle de ne plus être aimé, celle d’être critiqué… mais il y aussi un soulagement : celui d’avoir su s’écouter et plus que ça : celui de s’être respecté. Or il ne peut y avoir d’Amour sans respect.
Et puis peu à peu, cela devient une habitude : est-ce que ce que l’on me demande me semble juste pour moi, en ai-je la capacité et l’énergie à ce moment-là ? Oui et c’est très bien. Non mais c’est quand même important pour moi de le faire, et c’est très bien également. Non et je ne le ferai pas et c’est très bien aussi. L’important étant d’être conscient de ce qui nous animes au moment de prendre la décision.
Se respecter, c’est déjà se donner un peu d’amour et un premier pas vers l’Amour Véritable
Je suis la personne la plus importante pour moi, ici et maintenant…
Tandis que cette phrase continuait à vibrer en moi, m’est venu d’autres réflexions d’amis. « Tu es de très bons conseils pour nous et tu es attentifs à nos besoins mais pourquoi ne les appliques pas pour toi ? » C’est une très bonne question qui du coup s’est mise à faire sens. En effet, lorsque je donne un conseil à un personne que j’aime, je le fais pour son bien, parce que je pense que c’est la meilleure chose qu’elle puisse faire pour elle… Mais alors, pourquoi je n’arrive pas à le faire pour moi ? Est-ce que je ne m’en sens pas digne ? Est-ce que je compte si peu pour moi que je n’ai pas besoin de faire ce qui pourtant me semble important pour d’autre ?
Lorsque l’on ne s’aime pas, lorsque l’on se juge, il est difficile effectivement de prendre de bonnes décisions pour nous même. Que ce soit conscient ou inconscient, nous pouvons chercher à nous faire payer nos erreurs, à nous faire du mal et donc à prendre les mauvaises décisions, ou en tout cas, à ne pas prendre les meilleurs.
Depuis que j’ai compris cela, lorsque j’ai une décision à prendre ou que je suis en difficulté, plutôt que d’essayer de trouver directement ce que je dois faire, je me demande systématiquement : si mon meilleur ami vivait cela, que lui conseillerai je ?
C’est encore, pour le moment, plus facile pour moi de conseiller un tiers que moi-même mais je ne doute pas qu’à un moment, je n’aurai pas besoin de cette démarche intellectuelle pour me conseiller au mieux de mon intérêt.
Je suis la personne la plus importante pour moi, ici et maintenant…
Cela ne signifie pas non plus qu’il n’est pas possible d’aimer quelqu’un d’autre, je pense que nous sommes des être d’amour et qu’il y en a suffisamment en chacun de nous pour aimer plusieurs personnes (nous y arrivons très bien avec nos parents, nos enfants, nos amis…) mais il est important de ne pas se leurrer sur nos sentiments. Chercher une complétude, n’est pas, pour moi, de l’amour.
Nous sommes des êtres complets. Certes avec des zones d’ombre mais cela ne veut pas dire qu’elles n’existent pas… S’aimer pleinement, c’est aussi accepter et aimer nos zones d’ombre, autant que nos zones lumineuses. Pour cela, il faut les voir, y faire face, et les accepter. Personne n’est tout sombre ou tout lumineux. Nous sommes incarnés dans un monde de dualité et cette dualité est en chacun de nous. C’est ce qui permet de maintenir un équilibre. Penser le contraire serait se mentir à soi même et comment nous aimer sincèrement en commençant par un mensonge ?
Lorsque nous arrivons à nous aimer pleinement, en entier, alors nous pouvons aimer réellement les autres. Il n’y a plus d attente de réciprocité dans l'amour que l’on donne puisque nous nous offrons déjà l’amour dont nous avons besoin. Il ne reste plus qu’un amour sincère, désintéressé : un amour inconditionnel.
Je vous souhaite de tout cœur de trouver le Grand Amour de votre vie, à savoir vous-même.