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Argent, Bonheur et Réussite

Je souhaite partager avec vous cette réflexion autour de ces trois notions qui malheureusement ont tendance à se confondre dans notre société aujourd’hui. 
J’ai été chez des amis en Italie, que je n’avais pas vu depuis 7-8 ans. Donc la dernière fois que j’y étais venu, j’étais marié, chef de service dans le médico-social, j’avais de l’argent : bref, j’avais « réussi » ma vie, à leurs yeux.
 

Mes choix de vie depuis lors et ma situation les inquiètent beaucoup…  J’en suis touché car cela montre combien je compte pour eux. Toutefois cela nécessite une réaction face à cette inquiétude qui a pu et peut encore exister au niveau de ma famille ou de certains de mes amis mais que je ne partage pas ; je ne suis nullement inquiet pour moi et mes enfants…
Je sais parfaitement que si l’argent ne fait pas le bonheur, il en faut toutefois suffisamment pour couvrir les besoins quotidiens. Dans le cas contraire, l’esprit est mobilisé dans la recherche de moyens de subsistance et ne permets pas la sérénité nécessaire pour atteindre le bonheur. 

Il convient toutefois, du coup, de définir ce que l’on entend par couvrir les besoins du quotidien et cela peut être très différent d’une personne à une autre, d’autant plus dans une société qui nous fait croire que l’opulence, la surconsommation, la possession de biens sont des besoins primaires… 

Si nous nous laissons aller à cette croyance sociétale, quelque soit notre niveau de rémunération, nous n’en aurons jamais assez et nous ne cesserons de courir vers toujours plus, craignant de ne pouvoir répondre à ces « besoins », voir pire de perdre une partie de ce qui aurait été si durement acquis car pour pouvoir consommer, nous pouvons faire de gros sacrifices personnels qui ont parfois des incidences sur notre santé… Nous les observons assez facilement mais nous trouvons toujours de bons arguments pour les justifier : il faut que je prépare ma retraite ; je fais ça pour que ma famille ne manque de rien ; pour mes enfants ; je n’ai pas le choix, je dois rembourses mes crédits, etc….

Effectivement, ces sacrifices portent leurs fruits, car dans l’inconscient collectif, au vu des amis, et de la famille, la personne qui monte les échelons de l’entreprise, de la société, a réussit sa vie. Elle en est, ainsi, elle-même persuadée et peut encore plus difficilement questionner ses choix. Toutefois, en est-elle pour autant heureuse ? Le travail occupe 90% de son esprit, elle n’a pas le temps de s’occuper de ses enfants, de son couple et la crainte de perdre ce qui a été acquis est continuellement présente. Elle s’enferme dans une routine « métro, boulot, dodo » et en oublie de vivre… 

Ceci ne se veut pas une critique vis-à-vis des personnes qui font ces choix de vie, c’est celui que j’avais fait lors de mes premiers pas dans la vie adulte et que j’ai alimenté pendant plus de 20 ans mais avec le constat et la prise de conscience que je n’étais pas heureux… 

 Aujourd’hui, j’expérimente une autre façon de vivre que beaucoup considère comme marginal ou hors normes…

Je fais des Soins Traditionnels Celtes parce que cela me plait. Je laisse les personnes me donner ce qu’elles peuvent en échange des soins car cela me semble juste ainsi. Je prends le temps d’aller voir régulièrement mes amis car cela me ressource et me fait plaisir. J’ai du temps et suis disponible pour mes enfants et mes amis lorsqu’ils en ont besoin ou envie. J’ai beaucoup réduit ma consommation mais j’ai ce dont j’ai besoin et je fais confiance au Grand Mystère pour continuer à subvenir aux besoins de mes enfants. Mais surtout, je vis pour moi et je suis heureux.

Certain pense que je suis en train de gâcher ma vie là où je suis convaincu que ce changement de vie a été le plus beau cadeau que je me suis fait. Je me suis libéré des peurs, du regard des autres, des attentes sociétales… Je ne cherche pas à les en convaincre : chacun fait ses choix de vie en fonction de ses convictions. Je souhaite seulement à chacun d’être heureux comme je le suis aujourd’hui car finalement, le bonheur n’est il pas le but ultime recherché dans la vie et donc le premier critère d’une vie réussie ? 
 

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